La commission Financements met en lumière les difficultés d'accès au financement pour les PME et les ETI, notamment en Afrique de l'ouest et du centre. Cette situation entrave l'amélioration des performances du secteur agricole, de l'élevage, et de l'agro-industrie, ainsi que la souveraineté alimentaire et l'adaptation au changement climatique. Bien que les grandes entreprises du secteur puissent parfois obtenir des financements, les entreprises émergentes et les PME/ETI sont largement exclues.
Dans de nombreux pays de l'ouest et du centre de l'Afrique, il n'existe pas de banques spécialisées dans l'agriculture et l'élevage, ni de banques de développement efficaces. Pour remédier à cette situation, ALFA plaide pour une évolution des dispositifs de financement, en commençant par la France. Suite à l'implication du Président Macron lors de sa visite au Cameroun en juillet 2022, les institutions françaises concernées (AFD, Proparco, BPI) ont mis en place un dispositif de financement adapté aux besoins des entreprises agricoles en Afrique, nommé "Farm-Secteur privé".
Cependant, malgré cette initiative, l'objectif de financer les entreprises émergentes et les PME n'a pas été pleinement atteint. Chaque intervenant agit selon ses propres règles, ce qui limite l'efficacité des financements. ALFA mène des actions de lobbying pour faire évoluer les procédures de Proparco et de la BPI, et cherche à mobiliser d'autres bailleurs de fonds européens ainsi que la SFI.
Face à ces défis, ALFA propose la création d'un véhicule financier ad hoc mobilisant des ressources publiques et privées, avec des tickets de financement allant de 500 K€ à 8 M€. La Fondation pour les Etudes et la Recherche Internationale (FERDI) a réalisé une étude sur la structuration d'un tel instrument, dont les résultats seront présentés le 26 juin à Paris.
Les animateurs de la commission Financements sont Pierre Arnaud et Jean-Marc Gravellini.